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Déluge. Inondation extraordinaire et universelle arrivée l’an du monde 1656 (2348 av. J.-C.), par laquelle Dieu détruisit entièrement toutes les créatures vivantes qui se trouvaient sur la terre ferme, à l’exception de celles qui furent enfermées dans l’arche. Les eaux qui, au commencement de la création, couvraient toute la surface du globe, et qui s’étaient retirées partiellement au troisième jour, voir Création, couvrirent encore une fois la terre ; puis elle se retirèrent à l’ordre du Tout-Puissant, le sec parut, la terre poussa son jet comme au troisième jour, et fut de nouveau peuplée d’hommes et d’animaux.
On peut lire (Gn 6.12-21 ; 7.11-24) la narration à la fois concise et riche en détails que fait l’historien sacré de la première partie de ce cataclysme.
Basnage (Basnage, Antiquités Judaïques II, page 309) donne un calendrier de cette triste année ; Calmet l’a copié ; mais comme ce calendrier ne nous parait pas s’accorder toujours avec le texte, nous essaierons de le rectifier. On doit placer le commencement de l’année diluvienne à la même époque que celui de l’année civile des Juifs, c’est-à-dire vers l’équinoxe d’automne, au mois de Tisri ; car l’année ecclésiastique n’ayant été introduite qu’en vue des fêtes religieuses des Juifs, il n’est pas probable que Moïse y ait voulu rattacher la chronologie du déluge. La computation des années de douze mois ordinaires du calendrier juif ne pouvant suffire aux périodes d’accroissement, de décroissement et de séjour des eaux, nous avons été conduits à supposer que l’année du déluge doit avoir été une de celles où se trouvait le mois intercalaire de Beadar. Voici ce calendrier :
AN DU MONDE 1656. — 604e DE NOÉ.
* 1er mois, Tisri, de 30 jours.
* Méthusélah meurt, âgé de 969 ans ; son fils, le pieux patriarche Lémec, père de Noé, l’avait précédé de cinq ans dans la tombe (Gn 5.27 ; Es 57.1).
* 2e mois, Marchesvan, de 29 jours.
* 10e jour. — Dieu ordonne à Noé d’entrer dans l’arche avec sa famille et les animaux (Gn 7.1, 4).
* 17e jour. — Noé entre dans l’arche un jour de sabbat, et immédiatement la pluie de 40 jours commence (Gn 7.13-20).
* 3e mois, Kisleu, de 30 jours.
* 28e jour. — La pluie s’arrête. Il parait en effet, d’après les versets (Gn 7.17, 12) comparés entre eux, et avec les versets (Gn 7.11, 13) que les 40 jours doivent se compter de celui où Noé entra dans l’arche.
* 4e mois, Tébeth, de 29 jours. Les eaux se renforcent sur la terre ; l’arche flotte à leur surface (Gn 7.18).
* 5e mois, Sébat, de 30 jours. Les eaux se renforcent prodigieusement, et couvrent les montagnes les plus élevées, « sous tous les cieux » (Gn 7.19), c’est-à-dire, évidemment, sur toute la terre, ce qui donne le démenti le plus formel à ceux qui ne veulent voir dans le déluge qu’une inondation locale et partielle.
* 6e mois, Adar, de 29 jours. Les eaux s’élèvent de 45 coudées au-dessus des plus hautes montagnes (Gn 7.20). Il n’est cependant pas possible de déterminer le temps qui s’est écoulé entre les divers degrés ou étages de cette effrayante progression ; le texte sacré nous dit seulement que les eaux du déluge furent sur la terre 150 jours (Gn 7.10, 24), avant de décroître.
* Mois intercalaire, Beadar, de 29 jours.
* 20e jour. — Dernier jour de la permanence des hautes eaux, et fin des 450 jours.
* 21e jour. — Les eaux commencent à diminuer. Les sources de l’abîme et les bondes des cieux sont fermées, et le vent souffle. Peut-être est-ce ce vent qui poussa l’arche jusque sur le lieu où elle devait s’arrêter (Gn 8.1, 2, 3). Il semble aussi que ce verset (Gn 7.18) indique un mouvement dans les eaux, comme celui d’un courant qui aurait déjà pu déplacer l’arche, diriger son inertie flottante, et la pousser loin du lieu où elle avait été bâtie. La traduction littérale est : « L’arche allait sur les eaux ».
* 7e mois, Nisan, de 30 jours.
* Les eaux se retirent de plus en plus (Gn 8.3).
* 17e jour. — L’arche s’arrête sur les montagnes d’Ararat (Gn 8.4).
* 8e mois, Ziph, de 29 jours. Les eaux continuent à baisser (Gn 8.5).
* 9e mois, Sivan, de 30 jours. Les eaux décroissent encore jusqu’à la fin du mois.
Ainsi, depuis le 20e jour de Beadar, que commence la baisse, jusqu’à ce que l’arche s’arrête, il s’écoule 26 jours : depuis que l’arche s’arrête jusqu’à ce que le sommet des montagnes soit découvert, 72 jours ; et depuis ce moment jusqu’à l’entière retraite des eaux, 88 jours ; ce qui ferait donc 26 + 72 + 88 = 186 jours pour la décroissance du déluge.
* 10e mois, Thammuz, de 29 jours.
* 1er jour. — Le sommet des montagnes paraît au dessus de l’eau (Gn 8.5). Noé attend encore 40 jours (Gn 8.6).
* 11e mois, Ab, de 30 jours.
* 12e jour. — Noé lâche un corbeau qui va et vient (Gn 8.6, 7), se nourrissant probablement des poissons morts que les eaux en se retirant pouvaient avoir laissés autour de l’arche sur les rochers qui la soutenaient, et revenant se poser sur l’arche lorsqu’il était fatigué, car il n’est point dit qu’il y soit rentré, et il n’est pas probable qu’il ait trouvé plus de facilité à se percher sur des arbres que la colombe qui sortit après lui.
* 19e jour. — Noé lâche une colombe (Gn 8.8). Quelques interprètes croient qu’elle sortit en même temps que le corbeau, mais (Gn 8.10) nous voyons qu’avant de la lâcher une seconde fois, Noé attendit encore sept autres jours, ce qui indique évidemment qu’il s’était écoulé une semaine entre la sortie du corbeau et la première sortie de la colombe.
* 26e jour. — La colombe sort une seconde fois et rapporte dans son bec une branche d’olivier (Gn 8.11).
* 12e mois, Élul, de 29 jours.
* 2e jour. — Noé lâche la colombe pour la troisième fois, et elle ne revient plus (Gn 8.12). Il attend quatre semaines.
AN DU MONDE 1657. — 602e DE NOÉ.
* 1er mois, Tisri, de 30 jours.
* 1er jour. — Noé lève la couverture de l’arche et regarde la terre qui se sèche (Gn 8.13).
* 2e mois, Marchesvan, de 29 jours.
* 27e jour. — La terre étant suffisamment desséchée pour être habitable, Dieu commande à Noé de sortir de l’arche avec sa famille (Gn 8.14, 16, 18). Ils sortent.
Voici maintenant les raisons pour lesquelles l’addition du mois intercalaire nous a paru nécessaire. Le chapitre 8, versets 1 et 2, nous dit que ce ne fut que le 150e jour que les eaux s’arrêtèrent, puis qu’elles diminuèrent pendant quelque temps ; ce n’est qu’après qu’il a été dit (Gn 8.3) que les eaux se retiraient de plus en plus de dessus la terre, que le verset (Gn 8.4) nous parle du jour où l’arche s’arrêta. Si l’on suppose l’année composée de 12 mois ordinaires des Juifs, qui sont alternativement de 29 et de 30 jours, la fin des 150 jours de la croissance des eaux, comptée depuis le 17e jour du 2e mois, porterait au 20e jour du 7e mois. Selon ce calcul, l’arrêt de l’arche n’aurait guère pu avoir lieu que tout à la fin du 7e mois ou au commencement du 8e. Mais il est dit que cet événement se passa le 17e jour du 7e mois, ce qui, dans la supposition de l’année de 12 mois, bien loin de laisser l’espace de temps indiqué par le verset (Gn 8.3) pour la diminution préalable des eaux, ne donnerait même que 447 jours à leur croissance, au lieu des 450 indiqués dans le texte.
Jusque vers la fin du dix-septième siècle, personne n’avait mis en doute la vérité de l’histoire du déluge ; mais depuis Isaac Vossius, qui attaqua alors son universalité, jusqu’aux savants de la fin du siècle dernier, qui en vinrent à le nier entièrement, et à Voltaire qui chercha à le tourner en ridicule, un grand nombre d’opinions diverses ont été proposées, soit pour l’expliquer par des causes naturelles, soit pour redresser ou réfuter telle ou telle partie du récit de Moïse. Mais la Bible et la nature sont deux monuments impérissables de la vérité divine contre lesquels viendra toujours se briser la malice des incrédules ; ils subsisteront lorsque toutes ces folles théories et les noms de leurs auteurs seront depuis longtemps ensevelis dans l’oubli ; et plus on les étudiera, plus aussi l’on y reconnaîtra, dans les plus petits détails, l’entière concordance de tous les faits géologiques qui se rattachent au déluge, avec la description de cette catastrophe telle qu’elle a été conservée dans la Genèse. Les faits nouveaux expliqueront des passages encore obscurs pour nous, et réciproquement, la foi à la vérité de ces passages conduira à des découvertes nouvelles sur la constitution de notre globe.
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About Dictionnaire de la Bible ou concordance raisonnée des Saintes ÉcrituresLa plupart des travaux de M. BOST de 1849 sont encore utiles aujourd’hui pour étudier la Bible. Les Éditions Clé ne sont pas nécessairement d’accord avec toutes les interprétations et toute la théologie de Bost. Cependant, nous sommes convaincus de la valeur générale de l’ouvrage de Bost et nous prions pour qu’il aide l’étudiant sérieux à mieux comprendre et à mieux appliquer les choses profondes de Dieu que nous révèle la Bible. Certaines observations (comparaison avec le franc, statistiques…) ne sont plus d’actualité. Elles permettent de se faire une idée de la compréhension des écritures à cette époque de la rédaction du dictionnaire. Nous avons retiré quelques remarques qui n’étaient pas choquantes dans le contexte de l’époque mais qui pourraient l’être aujourd’hui. Nous avons modernisé parfois le vocabulaire et les conjugaisons des verbes, fusionné les suppléments et aussi amélioré la présentation du texte et des références bibliques. |
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