Ap 22.21

1.4; Rm 1.7; 16.20, 24; 2Co 13.13; Ep 6.23, 24; 2Th 3.18

REMARQUES DE CONCLUSION SUR LE LIVRE DE L’APOCALYPSE.

L’obscurité de cette prophétie, qui a été alléguée contre son authenticité, provient nécessairement du langage fortement figuré et symbolique dans lequel elle est livrée, et qui est, en fait, une forte preuve intrinsèque de son origine divine. Car il y a une partie de cette prophétie, qui ne doit pas être comprise avant le dernier âge du monde ; et il doit donc être mis au crédit de la prophétie ce qui n’est pas compris jusqu’ici. La folie des interpréteurs a été de prédire des temps et des choses par cette prophétie, comme si Dieu avait voulu les rendre prophètes. Par cette précipitation ils ne se sont pas seulement exposés eux-mêmes, mais ils ont également amené la prophétie à être méprisée. La conception de Dieu était bien autre chose. Il a donné cette prophétie, comme toutes celles de l’Ancien Testament, non pour satisfaire les curiosités des hommes en les habilitant à savoir certaines choses par avance, mais pour qu’après qu’elles aient été accomplies, elles puissent être justifiées par l’événement, par sa propre providence, et non par un interprète. Car l’issue des choses, prédites bien longtemps auparavant, sera alors un argument convaincant que le monde est gouverné par la Providence. Car, de même que les peu nombreuses et obscures prophéties relatives à la première venue du Christ étaient pour installer la religion chrétienne, que toutes les nations ont corrompue, les nombreuses et claires prophéties à propos des choses qui vont se faire à la seconde venue du Christ ne sont pas seulement pour prédire, mais aussi pour effectuer une guérison et le rétablissement de la vérité depuis longtemps perdue, et installer un royaume dans lequel demeure la droiture. L’événement prouvera l’Apocalypse ; et cette prophétie, ainsi prouvée et comprise, nous rappellera les vieux prophètes ; et tous ensemble ils feront connaître la vraie religion, et l’établiront. Il y a déjà tellement de sujets de la prophétie qui ont été accomplis, que la plupart de ceux qui se donnent de la peine dans cette étude peuvent y voir suffisamment d’exemples de la promesse de Dieu. L’histoire est le grand interprète d’une prophétie. La prophétie est l’histoire anticipée et contractée ; l’histoire est la prophétie qui est accomplie et dilatée ; et les prophéties de l’Écriture contiennent le destin des nations le plus grandes. Daniel et Jean, quant à ces temps derniers, sont plus copieux et particuliers que les autres prophètes. Ils exposent les faits et la succession des événements les plus importants depuis les premiers des quatre grands empires jusqu’à l’achèvement de toutes choses. Leurs prophéties peuvent vraiment être considérées comme étant un résumé de l’histoire du monde ; et l’histoire du monde est le meilleur commentaire sur leurs prophéties, et plus vous en connaissez sur les temps anciens et modernes, et le plus loin vous recherchez dans la vérité de l’histoire, le plus vous serez convaincu de la vérité de la prophétie. L’Apocalypse a été conçue pour fournir le lieu de rencontre de cette succession continue de prophètes, qui ont démontré la prévoyance soutenue de Dieu aux églises patriarcales et juives. La majorité des commentateurs sur l’Apocalypse a généralement agi selon ces principes d’interprétation. Ils découvrent dans ce Livre certaines prédictions d’événements qui ont été accomplis peu après qu’ils aient été annoncés ; ils trouvent dans l’histoire plus tardive diverses coïncidences, concordant parfaitement avec les différentes parties de l’Apocalypse. Nuages et ténèbres doivent dissimuler la luminosité du trône de Dieu, jusqu’à ce qu’il veuille nous permettre de recevoir les plus brillants rayons de sa gloire. En notre temps nous suivons la trace de ses pas dans la mer du monde païen, son passage dans les eaux puissantes des ambitions et des passions bruyantes de l’homme. Nous nous réjouissons d’anticiper le jour où certains esclavages perpétuant l’esclavage intellectuel et spirituel de l’homme, seront renversés, et ce jour de printemps de la connaissance, où la sainteté bénira le monde.