Est 10.3

le premier après le roi. Gn 41.44; 1S 23.17; 2Ch 28.7; Dn 5.16, 29 considéré. 3.2; Rm 14.18 il rechercha. Né 2.10; Ps 122.6-9; Rm 9.2, 3; 10.1

REMARQUES DE CONCLUSION SUR LE LIVRE D’ESTHER.

Ce livre prend son nom de la personne dont il relate l’histoire. Il s’appelle en Hébreu : {megillâh ‘Ectêr}, megillath Esther : « Le rouleau, ou le livre d’Esther ». Voir définition 4039 Voir définition 635 En ce qui concerne son auteur, les opinions sont diverses : certains l’attribuent à Esdras ; d’autres à Joachim, le fils de Josué le souverain sacrificateur ; d’autres aux responsables de la grande synagogue, et d’autres encore à Mardochée, ce qui semble le plus probable. Les événements relatés se réfèrent probablement à l’époque d’Artaxercès Longimanus, qui, selon de nombreux avis autorisés était le Assuérus d’Esther. L’histoire se place entre les chapitres Esd 6.1-22 et 7.1-28 d’Esdras, se déroulant sur une douzaine d’années. Elle relate la fête royale donnée par Assuérus ; la disgrâce de Vasthi, (ch. Est 1.1-22) ; l’élévation au trône d’Esther ; le grand service rendu au roi par Mardochée, en découvrant un complot contre sa vie, (ch. 2.1-23) ; la promotion d’Haman, et son dessein de détruire les Juifs, (ch. 3.1-15). Puis la désolation des Juifs, et les mesures qu’ils prennent, (ch. 4.1-17) ; l’échec du complot d’Haman contre Mardochée, à travers l’action d’Esther, (ch. 5.1-7.10). Puis l’échec général du complot contre les Juifs, (ch. 8.1 à 9.15) et l’institution de la fête du Purim pour commémorer cette délivrance, (ch. 9.16-32) et l’élévation de Mardochée, (ch. 10.1-3). Bien que certains chrétiens aient hésité à admettre ce livre dans le canon des livres sacrés, il a toujours été reconnu par les Juifs, non seulement comme parfaitement authentique, mais comme un livre des plus parfaits. C’est une véritable et fidèle description de faits réels, et l’observation de la fête du Purim encore de nos jours en est une évidence. Il serait en effet assez inconcevable qu’une nation puisse instituer, et continuer à célébrer sans interruption, à travers les âges, et en tous lieux, une fête qui serait fondée sur une simple fable, même agréable. Il a été fait la remarque, sur ce livre, que le nom de Dieu n’y figure pas, mais cependant sa remarquable providence y est bien souvent démontrée. Cette providence se rencontre à chaque passage de cette œuvre : elle découvre les mauvais desseins, et amène de grands événements, par des moyens qui peuvent sembler étranges. Ce livre présente une description intéressante de l’orgueil mortifié, de la malice qui se retourne pour détruire ceux qui veulent l’utiliser, et nous trouvons là une vivante illustration des vexations, des troubles, des anxiétés, des mensonges et de la dissimulation d’une cour corrompue.